Arrondissement historique du Vieux-Québec
Québec
La préservation d’une ville coloniale fortifiée
Vue de Québec depuis la porte Prescott. Thomas M. Martin Bibliothèque et Archives Canada Fondée en 1608 par l’explorateur français Champlain, Québec est la seule ville d’Amérique du Nord à avoir conservé ses remparts. Ceux-ci regroupent de nombreux bastions, portes et ouvrages défensifs ceinturant le Vieux-Québec. L’arrondissement historique de Québec, comprenant la ville haute et la ville basse, offre un remarquable exemple de ville coloniale fortifiée, avec ses quelque 700 anciens édifices, de loin la plus complète du nord de l’Amérique.
Située au sommet de la falaise, la Haute-Ville, centre religieux et administratif, regroupe des églises, couvents et autres monuments comme la redoute (partie d’une forteresse aux angles saillants) Dauphine, la Citadelle et le château Frontenac. Quant à la Basse-Ville, lieu d’affaires et d’échanges, ses quartiers se sont développés autour de la place Royale et des installations portuaires. Le tout forme un ensemble urbain cohérent et bien préservé.
Les plus anciens quartiers se trouvent dans la ville basse, près de la place Royale. Celle-ci, de même que la rue Notre-Dame, est bordée de maisons du XVIIe et du XVIIIe siècle. Dans la ville haute, certains édifices comme les couvents des jésuites ne sont plus dans leur état d’origine bien qu’ils en aient conservé certains éléments. La physionomie de Québec a profondément été influencée par les Baillairgés, une dynastie d’architectes qui, au cours de plusieurs générations, a légué un cadre bâti de style néoclassique.
Panorama d’habitations du Vieux-Québec, avec le château Frontenac en arrière-plan Martin St-Amant. Licence de Creative Commons Ancienne capitale de la Nouvelle-France, Québec représente l’une des étapes importantes de la colonisation des Amériques par les Européens. À son port, les navires livraient des biens manufacturés d’Europe et chargeaient en retour des précieuses fourrures.
De 1819 à 1831, la construction d’une citadelle à l’extrémité sud-est du cap Diamant ainsi que l’extension du système de fortifications confèrent à Québec (alors sous la domination britannique) une configuration qui a perduré jusqu’à aujourd’hui.
Lord Dufferin, de 1875 à 1880, s’opposa à la démolition des fortifications pourtant devenues militairement inutiles. La ville est ainsi un exemple précoce de conservation du patrimoine urbain.
Le château Frontenac
Le château Frontenac au début des années 1900, avant que la tour centrale ne soit construite. On le voit depuis la rue du marché Champlain, dans la Basse-ville. Bibliothèque et Archives nationales du Québec, numéro de référence P547, DL431Q15, P51 L’un des plus illustres édifices du Vieux-Québec est celui entrepris, à la fin du XIXe siècle, par William Van Horne, directeur général du Canadien Pacifique Limitée (CP). Celui-ci engage l’architecte new-yorkais Bruce Price, qui s’inspire des styles architecturaux du Moyen Âge et de la Renaissance. Le château a par la suite connu des agrandissements, dont la construction de la tour centrale en 1920 et 1924.
Le château a été nommé en l’honneur de Louis de Buade, gouverneur français et comte de Frontenac, qui a dirigé la destinée de la Nouvelle-France de 1672 à 1698. L’écusson de Frontenac est d’ailleurs reproduit sur le mur extérieur de l’arche d’entrée de l’hôtel ainsi qu’à différents endroits dans l’établissement.
De nombreuses personnalités ont honoré Fairmont Le Château Frontenac de leur présence, dont le roi George VI et la reine Élizabeth, la princesse Grace de Monaco, Chiang-Kai-Shek, Charles de Gaulle, Ronald Reagan, François Mitterrand, Charles Lindbergh et Alfred Hitchcock.
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