Réserve de parc national du Canada Nahanni

Territoires du Nord-Ouest

Un vaste espace naturel intact

Sources thermales Erich Schumacher Situé le long de la rivière Nahanni-Sud, l’un des plus impressionnants cours d’eau d’Amérique du Nord, ce parc est sculpté de montagnes, de plaines, de marécages, de dunes, de badlands (terres argileuses ravinées), de grottes et de profonds canyons. Il offre aussi des exemples de presque toutes les catégories connues de fleuves ou de cours d’eau.

Comme la région n’a pas subi la dernière période glaciaire, les falaises des canyons ne sont pas élargies et arrondies, mais plutôt aiguisées et profondes. On y trouve aussi des cavernes tapissées de stalagmites et de stalactites colorées ou de cristaux de glace, sans oublier les sources thermales.

En provenance des profondeurs de la Terre, réchauffée par l’énergie volcanique, l’eau bouillonne à la surface des sources thermales. Celles de Rabbitkettle sont l’un des grands attraits de Nahanni. Au fur et à mesure que les eaux minérales chaudes ruissellent de la source, elles sont projetées vers la surface terrestre. Du carbonate de calcium s’en échappe et produit du tuf calcaire en durcissant. Au fur et à mesure qu’il durcit, il forme une série de terrasses et de bassins intriqués connus sous le nom de gours.

Chute Virginia, Nahanni Gierszep, août 2009. Les sources thermales de Rabbitkettle, aussi appelées Gahnihthah (marmite de géants), ont une signification toute particulière pour les Dénés et les Métis. Ces derniers déposent des offrandes de tabac et d’allumettes près des sources pour s’attirer la bonne fortune. On raconte que le géant Yampa Deja, protecteur mythique des Dénés, utilisait les gours comme des assiettes pour prendre ses repas.

Cygne trompette Dick Daniels (http://carolinabirds.org/) La chute Virginia, qui fait deux fois la hauteur des chutes Niagara, constitue un autre attrait du parc. Ses eaux plongent au centre de canyons d’une hauteur de 1 000 mètres avant de se heurter à une étroite gorge surnommée la Porte de l’enfer. Les Dénés appellent ces chutes Na’ili Cho, ce qui veut dire « big water falling down ». Quant au nom de Virginia, il vient de Virginia Hunter, fille de Fenley Hunter, lequel a exploré la région en 1928 pour le compte de la Commission géologique du Canada.

De plus, le parc abrite maintes espèces animales comme le loup, le cygne trompette, le grizzli, le caribou, la chèvre de montagne et le mouflon de Dall (que nous verrons plus loin).

Sources